Arrêter de fumer : bon pour la santé… et le moral !

Vendredi, 21 Février 2014

26 études portant sur les effets d’un arrêt tabagique ont été passées au crible pour évaluer l’effet de la cessation tabagique sur l’équilibre psychologique des ex-fumeurs. Au final, lâcher la cigarette semble avoir une influence positive sur la dépression, l’angoisse et le stress.

Cet effet est constaté aussi bien chez les personnes souffrant de problèmes psychiques, que chez les autres. Encore mieux, arrêter de fumer serait aussi efficace, et même plus encore, que les antidépresseurs dans le traitement des angoisses et des troubles de l’humeur.

Commentaire de la Fondation contre le Cancer

L’arrêt tabagique améliore la santé mentale

L’étude portait sur des fumeurs des deux sexes, âgés en moyenne de 44 ans, et fumant entre 10 et 40 cigarettes par jour. Tous les participants ont été interrogés à deux reprises, une fois avant leur tentative d’arrêt, et une seconde fois entre 6 semaines et 6 mois après l’arrêt.

Il ressort globalement des données de ces 26 études que toutes les personnes qui avaient arrêté de fumer présentaient moins de signes de dépression, d’angoisse et de stress. Elles avaient également une vision plus positive de la vie.

Cette amélioration du bien-être mental a également été constatée chez les personnes atteintes de troubles psychiques ; ce point est important car le tabac est fréquemment utilisé par ces personnes pour calmer leur mal-être.

L’arrêt tabagique bénéfique pour les personnes présentant des troubles psychiques

Ce n’est pas un scoop, l’arrêt tabagique n’a que des bons côtés pour la santé, à court comme à long terme. Sur le site internet de Tabacstop, vous pouvez d’ailleurs trouver une liste  de tous les effets néfastes du tabac sur la santé. Un argument revient cependant souvent dans la bouche des fumeurs pour justifier leur habitude : la cigarette leur fait du « bien » au moral.

Mais il semble, selon l’étude dont il est ici question, qu’arrêter de fumer améliore aussi la situation psychique. L’argument de la cigarette comme antistress ne tiendrait donc pas la route, et arrêter de fumer présenterait un double avantage : physique ET psychique.

Bien entendu, le début de l’arrêt est marqué par des syndromes de sevrage, qui peuvent entraîner une aggravation temporaire de leurs sentiments d’anxiété et de mal-être. Pour cette raison, beaucoup de fumeurs se remettent aussitôt à la cigarette, car ils pensent que cela va les apaiser.

Ces symptômes sont liés au phénomène de dépendance et correspondent au syndrome de manque. Le mérite de cette étude est de montrer que si l’on surmonte cette épreuve passagère, le bénéfice en termes de bien-être psychologique est bien supérieur à ce qu’il est quand on est dépendant de la nicotine.

 

Mediquality 15/02/14; British Medical Journal 2014;348:g1151