Neandertal nous a-t-il légué une sensibilité à l’addiction à la nicotine ?

Mercredi, 3 Mai 2017
  • Les gênes de Neandertal présents dans l’ADN humain
  • Des liens établis entre ces gênes et certaines maladies
  • Ces gènes accroissaient également le risque d'accoutumance à la nicotine

Nous savons tous que l’homme de Neandertal est le cousin de l’homo Sapiens, notre plus vieil ancêtre. Mais des études récentes prouvent que l’ADN des humains contient certains gênes des Néandertaliens. Et, de manière étonnante, ces gènes augmenteraient le risque d'accoutumance à la nicotine.

Qui est Neandertal ?

L’homme moderne est un hominidé sapiens. Il est actuellement la seule espèce d’hominidé sur terre. Mais il fut un temps, il y a plus de 30 000 ans, où diverses espèces d’hominidés coexistaient sur la terre. L’un d’eux est maintenant bien connu : il s’agit de notre cousin, l’homme de Neandertal, qui a complètement disparu pour des raisons non expliquées.

Aujourd’hui, une grande partie de la population de la terre a 1 à 4% de gènes communs à ceux de Neandertal. Neandertal et Sapiens, qui se sont rencontrés en Europe et dans une partie de l’Asie, ont pu avoir des relations sexuelles.

Neandertal a influencé notre bagage génétique

Récemment, des chercheurs américains ont pu identifier ce que certains de ces gènes ont apporté à notre espèce Sapiens. Cette recherche a comparé, pour la première fois, l'ADN de Neandertal dans le bagage génétique de 28.000 adultes de descendance européenne. L’étude a confirmé que cet héritage génétique a des effets non négligeables sur la biologie des humains modernes.

"Notre conclusion c'est que l'ADN des Néandertaliens influence les traits cliniques des hommes d'aujourd'hui", explique les chercheurs.

Parmi son héritage : de nombreuses maladies et l’addiction à la nicotine !

L'ADN des humains modernes contiendrait plus de 135.000 variantes génétiques provenant des Néandertaliens. Les chercheurs ont ensuite déterminé les liens entre ces variantes et des maladies. Douze maladies ont été répertoriées comme liées à ces variations génétiques néandertaliennes dont la dépression, l'infarctus du myocarde et des troubles sanguins.

Surprenant également, certains gènes des Néandertaliens accroissent le risque d'accoutumance à la nicotine.

Le patrimoine génétique n’empêche pas de vaincre la dépendance !

Le patrimoine génétique contribue donc à déterminer votre degré de dépendance à la nicotine. Il a également été prouvé que les gènes influencent la difficulté qu’un fumeur peut avoir à se défaire de la dépendance à la nicotine.

Cependant, n’oubliez pas que malgré votre patrimoine génétique, vous pouvez réussir à vaincre votre dépendance. On ne peut revenir sur son passé, mais l’avenir est entre nos mains !

Sources