La Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)

Qu’est-ce que la BPCO ?

BPCO est l’abréviation de broncho-pneumopathie chronique obstructive. Il s’agit d’une maladie grave et assez fréquente. Elle passe souvent inaperçue dans un premier temps, car ses premiers symptômes sont très généraux : une toux persistante et un manque de souffle.

Une BCPO est en fait la conjonction de  maladies pulmonaires qui sont étroitement liées et se renforcent mutuellement. Il s’agit de la bronchite chronique (inflammation des voies respiratoires) et de l’emphysème pulmonaire (perte d’élasticité des poumons combinée à une détérioration des alvéoles pulmonaires qui entraine une limitation du débit d’air). 

On estime que 400.000 Belges souffrent de BPCO. Cette maladie peut donc passer inaperçue au début, mais elle s’aggrave ensuite rapidement si rien n’est fait pour la traiter. Un dépistage précoce augmente les chances. Elle doit donc être prise en charge au plus vite, car un traitement rapide permet de garder la maladie sous contrôle. 

Le Fares (Fonds des Affections respiratoires) a créé une section sur son site pour mieux faire connaître cette maladie et ses symptômes. Vous y trouverez des informations sur les causes et les traitements de cette maladie. 

La BPCO, une maladie particulièrement handicapante

Cela se traduit par un manque de souffle, même pour effectuer les petits efforts du quotidien. La qualité de vie est donc fortement impactée.

Quels sont les causes de la BPCO ?

Le tabagisme

Le tabagisme est la cause la plus fréquente de BPCO. Dans 9 cas sur 10 de BCPO, le tabagisme est la cause . Environ 1 fumeur sur 4 souffrira d'une BPCO. 

La fumée de cigarette contient 7000 substances chimiques différentes, dont de nombreuses qui sont très nocives : goudron, benzène, formaldéhyde, DDT, arsenic ou encore méthanol. Toutes ces substances provoquent une inflammation permanente des poumons qui peut, à terme, déboucher sur une BPCO.

Arrêter de fumer reste donc la meilleure des mesures de prévention. Et l’arrêt est de toute façon nécessaire pour le traitement d’une BPCO.

Découvrez la vidéo réalisée par le FARES avec des témoignages de fumeurs et de professionnels de santé.

Autres causes de la BPCO :

Plus rarement,  la BCPO peut également être provoquée par une maladie héréditaire ou d’autres facteurs, par exemple :

  • asthme non traité
  • inhalation répétée et sur une longue période de produits nocifs (sciure de bois, colle, peinture, particules fines (pollution atmosphérique)). Il doit cependant s’agir de comportements répétés sur une longue durée, durant des années
  • maladie pulmonaire infectieuse agressive (bronchite aigue, pneumonie). Mais ce cas est particulièrement rare. Dans la majorité des cas, une maladie pulmonaire infectieuse n’entraîne pas de BPCO

Quelques conseils pour réduire le risque de BPCO

  • Ne fumez pas, et évitez l’exposition à la fumée de cigarette en intérieur. Arrêtez de fumer (c’est la meilleure manière d’éviter toute aggravation de la situation*). Demandez à votre médecin de vous aider à arrêter de fumer, ou appelez Tabacstop. Un accompagnement permet d’augmenter les chances de réussite.
  • Portez un masque de protection lorsque vous effectuez des travaux ou si vous travaillez en contact avec des substances nocives.
  • Aérez quotidiennement votre habitation en ouvrant les fenêtres en grand durant une dizaine de minutes. L’air intérieur est en effet souvent plus chargé en polluants que l’air extérieur.
  • Limitez vos efforts en plein air lorsque les concentrations d’ozone ou de particules fines sont élevées. Cette information est généralement communiquée dans les bulletins météo.
  • Faites-vous contrôler par votre médecin si vous appartenez à un groupe à risque ou que vous présentez des symptômes de BPCO.

*Suite à une enquête menée par la Mutualité Socialiste, il ressort que 23% des personnes atteintes de BPCO continuent à fumer. Environ 1 fumeur sur 4 souffrira d'une BPCO. Au sein de ce groupe, la fonction pulmonaire se dégrade beaucoup plus vite que dans celui des personnes ayant arrêté de fumer. Cela se traduit par un manque de souffle, même pour effectuer les petits efforts du quotidien.

La qualité de vie est donc fortement impactée. Arrêter de fumer est le meilleur moyen pour éviter une aggravation de la situation.

Présentez-vous des symptômes de BPCO ? Faites le test

  1. Crachez-vous parfois des glaires, même sans être enrhumé ?
  2. Vous êtes-vous retrouvé à court de souffle ces dernières semaines ?
  3. Avez-vous souvent des quintes de toux ?
  4. Êtes-vous plus limité dans vos activités que dans le passé à cause de soucis respiratoires ?
  5. Êtes-vous, ou avez-vous été, fumeur ?
  6. Avez-vous 40 ans ou plus ?

Vous avez répondu « oui » trois fois ? Si c’est le cas, vous présentez des symptômes qui pourraient être causés par une BPCO. 

Attention, ce test n’est qu’indicatif. Seul un médecin ou un spécialiste des poumons peuvent poser un diagnostic certain. Ils utilisent pour cela un test respiratoire. 

Sources : En savoir plus sur la BPCO et les affections pulmonaires:

www.spirometrie.be/index.cfm?fuseaction=artperrub&taal=FR&c=4
www.fares.be
aideauxfumeurs.be/bpco/video-focus-sur-la-bpco-2/
www.bondmoyson.be/ovl/educatief-materiaal/gezondheidsthemas/Pages/Je-longen,-je-lucht,-je-leven.aspx
fr.medipedia.be/bpco