A bout de toux, j'ai écrasé ma dernière cigarette le 4 avril 2013. Il s'agissait bien de ma 6ème tentative d'en finir avec une histoire que je traînais depuis 22 ans. Dire que j'y croyais, que cela avait été consciencieusement préparé ? En fait, je ne me suis pas posée la question : il fallait que je cesse de tousser pour pouvoir dormir.
Un mois et demi après avoir arrêté de fumer, j'étais licenciée, un mois plus tard, opérée en urgence d'une hernie discale et enfin, encore quelques semaines plus tard, j'apprenais que j'allais devoir subir une intervention pour ôter des cellules potentiellement cancéreuse au col de l'utérus... et je continuais de tousser ;-) Normal : l'arrêt du tabac aura permis de comprendre que je souffrais en fait d'une allergie. J'ai donc été psychologiquement et physiquement bien malmenée depuis que je ne fume plus, mais cela ne me surprend pas : c'est comme si mon corps mettait tout en œuvre pour me faire comprendre qu'il n'y a pas de retour en arrière possible, tant par rapport à la cigarette que par rapport à la vie "agitée" que je menais auparavant et qu'il va me falloir encore un peu de temps pour encaisser les années de torture que je lui ai imposées.
J'avais déjà cessé deux ans et huit mois autour de ma grossesse. Je ne dirai donc pas que c'est gagné, mais jamais au cours d'une tentative antérieure, je n'ai été autant dégoûtée par le tabac. En effet: j'ai parfois honte de l'admettre, mais je suis devenue la vraie caricature de l'ex-fumeur complètement dégoûté par les mégots, l'odeur, etc. Mais je reste en revanche très compréhensive à l'encontre des fumeurs eux-mêmes.
Vous dire que c'est facile ? Non ! Et pas seulement pour le sevrage : tout le corps trinque quand on lui retire sa drogue, mais le cas échéant, cela permet une remise en question globale, sans doute salutaire.
Bonne chance à tous !