Témoignage

Hélène

Pourquoi aurais-je absolument besoin de cette cigarette ?
Avantages pour la santé
Rechute
Motivation
Madame, Monsieur,
Je souhaite vous écrire mon témoignage de "fumeuse repentie" en espérant de tout coeur que cette méthode quelque peu originale pourra aider d'autres fumeurs.
J'ai fumé pendant de très longues années un paquet de cigarettes par jour, parfois plus. Je me déculpabilise de la toxicité du tabac en me disant que c'était des cigarettes extra légères, et avec filtre ! Le plaisir de fumer n'était pas de faire des volutes de fumée mais participait plutôt à un support, un complice de mes émotion. C'était aussi "un bonbon" de récompense, un moment pour soi.
Deux fois, à quelques années d'intervalle, j'ai essayé d'arrêter de fumer.
La 1ère fois, 10 jours de sevrage, j'ai repris en lisant une lettre. Lire et fumer avaient toujours été associés.
La 2ème fois, un mois de sevrage. J'évitais de lire quoi que ce soit ! Une sévère dispute avec une amie proche m'a réconciliée avec le tabac. C'était, j'imagine, pour me "consoler" ou passer mes nerfs. Dans ces cas-là, toutes les raisons sont à mauvaise disposition.
Bien plus tard, j'ai dû consulter un médecin pour une broncite. En écartant son stéthoscope, le médecin me dit : "Madame, vous avez des poumons comme du carton !"
Là, j'ai pris peur. Mon frère et mon compagnon étaient décédés d'un cancer du poumon. Je n'oublierai pas les horreurs par lesquelles ils avaient dû passer. Je ne voulais pas connaitre un tel sort. Le jour même, je suis retournée au magasin rendre la farde de cigarettes que je venais d'acheter. Puis, cela a, sans doute, été le plus efficace pour moi, je me suis souvenue d'une "phrase magique", lue dans un article scientifique sur le tabagisme : "l'envie taraudante de fumer dure moins d'une minute, quelques 40, 50 secondes !" Il faut donc résister pendant un très court laps de temps. Cela représente quelques grandes inspirations. Certe l'envie revient assez vite après.
Deuxième point de la "méthode" : on traque les moments où cette envie est la plus forte. Ainsi la cigarette du matin après le café, celle après les repas, celle au téléphone, etc... Dans ces "moments critiques" d'associations, on s'auto-persuade que l'on n'a vraiment pas besoin de fumer pour savourer un café, ni pour écouter son interlocuteur. Il me semble qu'essayer de cesser de fumer par la volonté, c'est se battre avec soi-même. Comme si on devait soulever des altères. Je dois, je dois, je dois ! Tandis qu'utiliser son imagination, c'est davantage "composer avec soi". On se situe par la pensée sur un autre plan de réalité. Je crois que c'est la méthode du Dr Coué ? Pourquoi aurais-je absolument besoin de cette cigarette ?
Cela fait maintenant plus de 12 ans que je ne fume plus et cela ne me manque vraiment pas.
J'ai tout de même été punie par le tabac car j'ai perdu 50 % de mon odorat ! Et 50 % de rides en plus !
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