Finalement, comment fait-on pour arrêter de fumer ? Il doit y avoir des tas de moyens, et ils sont tous bons.
Dans mon cas, j'ai commencé à fumer à 15 ans, et j'ai arrêté une première fois vers 50 ans, simplement en me disant un soir : "j'ai envie d'arrêter de fumer". Pas "j'ai décidé", mais plutôt "j'ai envie". Décider, je l'avais déjà fait, sans aucun succès, avec des accès d'irritabilité, des récupérations de mégots dans les cendriers etc... Je fumais environ 40 cigarettes par jour.
Mais cette fois là, j'avais envie. Nuance ! Et ca s'est passé sans l'ombre d'un problème. Pendant 10 ans.
Il y a six ans, je m'occupais d'une amie cancéreuse à qui l'oncologue avait donné encore un an à vivre. Ce qui s'est vérifié. Chaque jour, elle me demandait : " Fume une cigarette avec moi, simplement pour m'accompagner..." Et je l'ai fait, de temps en temps....
Ne croyez pas que ç'est ce qui m'a fait replonger ! Ce serait trop facile.
Non, après sa disparition, il m'est arrivé de plus en plus souvent de fumer une cigarette par ci par là, et j'en suis arrivé à "refumer" environ 6/7 cigarettes par jour.
Et il y a 1 mois, je me suis dit " J'ai envie d'arrêter... Quand le paquet sera vide j'arrête ! "
Et à nouveau, c'est ce qui s'est passé, sans problème à nouveau. Simplement parce que j'en avais envie et que j'ai fait coïncider l'envie avec la décision et la volonté.
Or, depuis que je "refumais", mon épouse me sciait chaque jour en me demandant d'arrêter, et ça m'énervait prodigieusement chaque fois. C'est à peine si je n'en aurais pas allumé une autre immédiatement. Je n'avais pas envie d'arrêter, et j'avais toujours dit : " Quand j'aurai envie d'arrêter, j'arrêterai. Je ne suis pas encore vraiment accro."
Ce que personne ne croyait. Mais je persiste à le penser, moi..
Maintenant, je suis conscient que ce n'est pas pareil tout le monde et que mon cas est, sans doute, perturbant. Mais c'est la réalité.
Voilà un mois que j'ai arrêté, et je sais que je ne reprendrai pas de cigarette.