Pour cesser les patchs il y a 13 ans, la pharmacienne m'a conseillé les chewing gums. 13 ans plus tard, je les mâchais toujours (20 chewing gums de 2mg par jour): le matin, c'était mon premier geste et, la nuit, il m'arrivait de me relever pour en mâcher ou de courir à la pharmacie de garde pour en acheter.

J'ai développé un problème de glandes salivaires, probablement lié à ce pesticide que je mâchais à longueur de journée depuis tant d'années et ai décidé de tout mettre à la poubelle, sans m'inquiéter puisque selon les fabricants IL N'Y A PAS DE DÉPENDANCE A LA NICOTINE SEULE...

Jour 1 : aucun problème

Jour 2, 3, 4 : au lit à boire des litres d'eau, à suer, à pleurer, à dormir, à aller aux toilettes. Je n'avais toujours pas compris que c'étaient les symptômes de sevrage... normal puisque aucune littérature n'est disponible sur le sevrage des substituts nicotiniques.

Du jour 5 au jour 28: des crises de larmes, humeur dépressive, estomac noué, anxiété surtout matinale avec sueurs intenses au réveil, fatigue intense, cauchemars, réveils nocturnes fréquents, mal-être avec l'impression d'être complètement à côté de mes pompes.

28ème jour d'arrêt: depuis ce matin, ça va mieux.

J'appelle Tabacstop qui me confirme ce que le stomatologue m'a dit hier, ce que je vis est un sevrage sec - comme si j'avais arrêté de fumer 2 paquets/jour du jour au lendemain : les symptômes sont les mêmes que ceux du sevrage de la cigarette car la drogue est la même.

Ce qui m'a bien aidée:
- beaucoup boire (2 à 3 litres d'eau/jour)
- faire de la méditation de pleine conscience
- de la respiration cohérence cardiaque
- me promener (quand je n'étais pas explosée de fatigue)
- me reposer
- prendre des suppléments de magnésium, de vitamine C
- patience

Le plus dur est passé même si la fatigue est encore bien présente.

Courage à tous et faites attention aux substituts nicotiniques, maximum quelques mois...