Les substituts nicotiniques sont les seules aides pharmacologiques au sevrage tabagique qui peuvent être utilisées sans danger pour accompagner une tentative de sevrage pendant la grossesse. Les substituts nicotiniques et l’accompagnement d’un tabacologue augmentent vos chances de réussite.
L’exposition au tabagisme et à la nicotine est nocive pour le bébé. En effet, lorsque vous fumez, bébé est non seulement exposé à la nicotine, mais aussi à d’autres substances nocives, notamment le monoxyde de carbone qui diminue l’oxygénation du sang.
Fumer est toujours bien plus nocif que la prise de substituts nicotiniques !
Pour éviter tout risque pour vous et votre futur bébé, il est très important de choisir le bon dosage et la forme de substitut la plus appropriée. Discutez-en toujours avec votre tabacologue ou votre médecin :
- Les substituts nicotiniques sont vendus sans prescription en pharmacie.
- Vous fumez deux-trois cigarettes par jour ? Un substitut nicotinique oral (un spray ou un comprimé à sucer par exemple) suffira. La nicotine délivrée se diffuse immédiatement.
Vous fumez davantage ? Vous aurez alors sans doute besoin d’un patch. Celui-ci délivrera en continu de la nicotine dans votre organisme. Les fumeuses à haute dépendance peuvent associer le patch à un substitut oral. Celui est à utiliser lorsque le manque se fait ressentir.
- Les médicaments utilisés pour le sevrage, comme le bupropion (Zyban®) sont déconseillés pendant le 3e trimestre de la grossesse. Le buproprion semble sûr pendant le 1er et le 2e trimestre. Ces médicaments étant de toute façon vendus sur ordonnance, parlez-en avec votre médecin.
- N’utilisez pas de cigarette électronique. Même si le fœtus n’est pas exposé à la fumée toxique d’une cigarette « classique », l’innocuité des autres substances présentes dans une e-cigarette (arômes, propylène glycol et/ou glycérol) n’a pas encore été parfaitement démontrée. Mieux vaut donc prévenir que guérir et ne pas en utiliser pendant la grossesse.
- Chez la femme enceinte, les effets de l’hypnothérapie et de l’acupuncture sur les symptômes de sevrage liés à l’arrêt du tabac n’ont pratiquement pas encore fait l’objet d’études.
Que penser des substituts nicotiniques pendant l’allaitement ?
Etant donné que la nicotine passe dans le lait maternel, mieux vaut opter pour la prise orale de substituts nicotiniques (par ex. des comprimés) immédiatement après l’allaitement. Il est recommandé de prendre vos substituts deux heures avant la tétée suivante. Parlez-en avec votre médecin.
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